Malgré la défaite, le jour de gloire n’est pas si loin pour les Bleus

Malgré la défaite, le jour de gloire n’est pas si loin pour les Bleus

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Par Julien Choquet

Publié le

Lundi 11 juillet 2016. La France se réveille avec la gueule de bois après la défaite des Bleus face au Portugal en finale de son Euro. Si le moral est à zéro, il est important de relativiser après cette belle aventure offerte par Deschamps et sa bande. 
Il y a 10 ans quasiment jour pour jour, le football français sombrait dans la tristesse après le mondial perdu en finale face à l’Italie. Les supporters tricolores disaient au revoir à Zidane, Barthez et Wiltord et se préparaient à tourner une page de l’histoire.
Après dix ans d’interrogations, les Bleus semblent avoir retrouvé un vrai groupe, mené par une génération bourrée de talent. Et l’essentiel est bien là, malgré la défaite.

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Des hommes de bases pour l’avenir

Si l’Équipe de France n’a pas toujours séduit par son jeu durant cet Euro, elle a le mérite d’avoir trouvé une véritable colonne vertébrale pour l’avenir. Dans les buts, Hugo Lloris a réalisé une compétition quasi-parfaite : aucune grosse erreur à son tableau et des arrêts décisifs tout au long de l’Euro. Devant lui, Koscielny s’impose plus que jamais comme le patron de cette défense, accompagné par la révélation de la fin du tournoi : Samuel Umtiti.


Le futur joueur du Barça n’a joué que 3 matches, mais a semblé avoir l’expérience d’un grand du haut de ses 22 ans. Avec les absences de Varane, Sakho ou encore Zouma, il a montré que la jeune garde des défenseurs centraux français était plus que jamais au rendez-vous.
Une colonne vertébrale complétée par Pogba au milieu, et Antoine Griezmann devant. Deux pépites que la France a besoin de couver, tant leur influence dans l’équipe sera primordiale pour la suite. Élu meilleur joueur de la compétition, Grizi a été le grand bonhomme français, tandis que Pogba s’impose plus que jamais comme l’homme du milieu français, au côté d’une révélation : N’Golo Kanté. Et dire que cette équipe pourrait retrouver Benzema, Sakho ou Ben Arfa prochainement. On en salive d’avance.

Une ferveur retrouvée

Après les critiques et les erreurs des derniers grands tournois, cet Euro a permis de renouer les liens entre les joueurs et les supporters. Des fans zones remplies (plus de 90.000 personnes présentes dans celle de Paris pour les matches face à l’Allemagne et le Portugal), et une véritable communion autour des Bleus partout en France. C’est aussi ça le foot.


Et la ferveur s’est également retrouvée dans les stades. Au Vélodrome, les supporters des Bleus ont recréé des ambiances que l’on n’avait plus vues depuis bien longtemps autour de l’Équipe de France. Lors de la demi-finale face à l’Allemagne, le public a réellement servi de douzième homme, et a fêté dignement son équipe avec ce clapping qui restera dans les mémoires.

Un environnement primordial pour le parcours des Bleus, qui n’ont pas manquer de féliciter leur public tout au long de la compétition. C’est beau l’amour.

Objectif Russie

Si la France est tombée face au pragmatisme et à l’efficacité des Portugais, cette défaite est loin d’être une finalité pour ce groupe. Cette équipe possède une vraie force mentale et l’a montré à plusieurs reprises durant la compétition, que ce soit contre la Roumanie, l’Albanie, l’Irlande et l’Allemagne.
Du positif, on peut en tirer, beaucoup. Tactiquement, il reste bien sûr des ajustements à faire, et nos joueurs auront quoi qu’il arrive beaucoup appris de cette expérience. Cap maintenant sur le mondial russe de 2018, avec beaucoup d’optimisme selon Arsène Wenger, que nous avons interrogé au lendemain de la finale :

Je crois que l’on va briller lors du Mondial 2018. Notre équipe est jeune, elle est au début d’un cycle et elle a dégagé quelque chose cet été. Deschamps a réussi à créer un groupe et une vraie osmose avec le public. Tous les joueurs étaient intelligents, et c’est une condition indispensable pour construire quelque chose. Il a établi une bonne base, et l’équipe peut envisager l’avenir avec optimisme.

C’est notre aspirine en ce lendemain de désillusion : se projeter et conserver en tête ce qui a marché plutôt que de ressasser la soirée de dimanche soir. Merci pour tout les Bleus, et à très vite.