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Vendée Globe : Le Cam raconte son périlleux et incroyable sauvetage de Kévin Escoffier

Vendée Globe : Le Cam raconte son périlleux et incroyable sauvetage de Kévin Escoffier

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©️ Capture d’écran Youtube Vendée Globe

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Par Lucie Bacon

Publié le

"Tu passes du désespoir à un truc de dingue", raconte le roi Jean.

Depuis lundi après-midi, la peur pesait autour du Vendée Globe. À 14 h 45 heure française ce lundi, Kévin Escoffier (PRB) déclenchait sa balise de détresse après avoir aperçu une voie d’eau dans son Imoca. Il se réfugie alors sur son radeau de survie, en pleine mer et dans des conditions très difficiles, en attendant les secours qui s’organisent.
Quatre concurrents sont alors déroutés pour aller porter secours à Kévin Escoffier, dont Jean Le Cam. Le “Roi”, comme on le surnomme dans le milieu, commence alors dans la nuit un méticuleux travail de recherche parmi des vagues de 5 mètres de haut et dans un vent de plus de 30 nœuds. Après avoir finalement bien aperçu Escoffier, il lui faudra plusieurs allers-retours en pleine mer pour réussir à le secourir, comme il le raconte au petit matin à la direction de la course :

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“Je me rends à la position où la balise disait que le bateau était en détresse. J’arrive sur zone, nickel, je vois Kévin dans son radeau. Comme j’ai la bonne position, je lui dis que je reviens. J’avais 2 ris dans la grande voile avec 32 nœuds, avec la mer qu’il y avait, c’était pas fastoche de manœuvrer. Je reviens là où je l’avais quitté : personne. Je reviens 5, 6 fois. Puis je me dis que je dois rester en stand-by en attendant le jour.”

S’il commence à perdre espoir, celui qui avait été sauvé par l’équipe PRB lors de l’édition 2008-2009 du Vendée Globe décide d’agir finalement en pleine nuit :

“Finalement, je revire de bord, en me disant que la lumière se voit mieux la nuit que le jour. Je suis debout sur pont, je vois un flash, la lumière qui apparaît dans les vagues. Une apparition ! Je continue, et là je vois de plus en plus la lumière, tu te dis ‘c’est bon’. Tu passes du désespoir à un truc de dingue. Je me mets au vent, je vois Kévin, il me demande si je reviens, je dis ‘non je reviens pas, on fait tout de suite’. Je lui balance l’espèce de banane, et il arrive à l’avoir. Au final, on a réussi, là c’était gagné et là, bonheur.”


Dans une autre vidéo, on aperçoit les deux navigateurs ensemble dans la cellule de vie de l’Imoca de Jean Le Cam. Escoffier raconte ce qu’il s’est passé à son équipe et son immense frayeur. Le roi Jean conclut : “Tout est bien qui finit bien.” Patron.