Van der Wiel révèle être victime de crises d’angoisse depuis l’arrêt de sa carrière

Van der Wiel révèle être victime de crises d’angoisse depuis l’arrêt de sa carrière

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©️ Instagram Gregory van der Wiel

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Par Lucie Bacon

Publié le

"Me réveiller tous les jours et ne pas savoir quoi faire, ça me tuait."

Si la vie de footballeur professionnel fait rêver, le revers de la médaille est parfois sombre. Malgré les fastes du métier et la célébrité, nombreux sont les joueurs qui connaissent la dépression. Si la parole sur le sujet est rare, on peut souligner le courage qu’a eu Gregory van der Wiel, ancien latéral du PSG. Désormais sans club après avoir connu une fin délicate à Toronto, le joueur a pris la parole, sur son site Internet, pour raconter les derniers bouleversements de sa vie.
Il y explique comment tout cela a commencé, alors qu’il menait une vie de famille tout à fait normale, à Los Angeles. Mais lorsque l’on est joueur de foot, à ce niveau, rien n’est vraiment normal…

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“Je souhaite partager avec vous mon histoire personnelle et vous tenir au courant de ma santé. […] Depuis plus d’un an, je subis des crises de panique et d’anxiété, ça a commencé quand j’étais tranquille chez moi à LA. À ce moment-là, je ne savais pas ce qui m’arrivait et je pensais avoir une crise cardiaque. J’ai tout de suite pensé qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas physiquement. Avec différents hôpitaux et médecins, nous avons examiné tout mon corps et finalement, tout fonctionnait très bien. J’ai donc commencé à me concentrer sur l’aspect mental, sur lequel je travaille encore jusqu’à ce jour.”


Le joueur revient alors longuement sur les racines de ses maux, expliquant que même au PSG, il n’était pas vraiment heureux :

“Il y a plusieurs raisons pour lesquelles cela m’arrive et je veux les partager. En tant que joueur de football professionnel, j’ai toujours eu la pression pour montrer le meilleur de moi-même, peu importe ce que je ressentais. Je mets toujours mes émotions de côté et c’est quelque chose qui s’est construit au fil des années. Frustration, colère, déception, tristesse : j’ai tout mis de côté et j’ai continué ma vie et ma carrière. Dire ‘je m’en fiche’ est facile et c’est ce que j’ai fait. Les dernières années de ma carrière n’ont pas été faciles.
Après n’avoir pas toujours été pleinement heureux à Paris, une année difficile à Istanbul et quelques mauvais moments à Cagliari, le plus grand coup émotionnel est venu lorsque j’ai été contraint de quitter le Toronto FC. Après toute cette négativité, j’avais finalement passé une excellente année à Toronto. J’ai adoré l’équipe, aimé les gens et la ville. Je me suis imaginé jouer et vivre à Toronto pendant au moins 5 ou 6 ans. Puis, du jour au lendemain, j’ai dû partir après une discussion professionnelle et saine avec le coach, un coach que j’aimais beaucoup. Cela fait très mal.”

Aux États-Unis, le latéral a essayé de trouver de nouveaux clubs, sans succès. Peu à peu, il a donc arrêté de jouer. Une rupture brutale avec sa vie de joueur de haut niveau. Et forcément, un choc et des répercussions sur son moral :

“Me réveiller tous les jours et ne pas savoir quoi faire, ça me tuait. Je suis passé d’une vie avec des entraînements quotidiens et des matches hebdomadaires à ne plus avoir d’objectifs ni de routine du tout. Six mois plus tard, mes crises de panique ont commencé.”

Il raconte alors sa lente prise de conscience, et surtout sa guérison par le foot, toujours :

“De retour à Amsterdam, je vais beaucoup mieux. L’amour pour le foot est toujours là, il n’a jamais disparu. C’est pourquoi j’essaie de revenir sur le terrain quoi qu’il arrive et je suis très chanceux d’avoir trouvé un club qui est prêt à m’aider à y parvenir. Le RKC Waalwijk m’a accueilli à bras ouverts et m’a proposé de m’aider pour tout. Après avoir discuté avec l’entraîneur et le directeur technique, c’était une évidence pour moi. Je n’en suis pas encore là mais je travaille dur tous les jours pour faire mon retour. Je ne sais pas si cela va arriver mais le temps nous le dira. Peu importe le résultat, je suis très reconnaissant de l’aide incroyable que je reçois de tout le monde au RKC.”