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La footballeuse Pauline Peyraud-Magnin raconte pourquoi son coming-out était une évidence

La footballeuse Pauline Peyraud-Magnin raconte pourquoi son coming-out était une évidence

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©️ Instagram Pauline Peyraud-Magnin

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Par Lucie Bacon

Publié le

"Je n’ai plus envie de me cacher, plus envie de me briser."

C’était une évidence : “Pour moi c’est normal de poster des photos avec ma copine, comme une personne hétérosexuelle le ferait“. Fin août dernier, la gardienne de l’équipe de France et de l’Atlético Pauline Peyraud-Magnin poste un selfie de sa compagne et d’elle, accompagné des paroles de “I am yours”, d’Andy Grammer. Une ode à l’amour, mais aussi, et surtout, une façon pour elle d’officialiser sa relation avec une femme. Un geste qui peut paraître anodin, mais qui ne l’est absolument pas dans le monde du foot, où rares sont les joueurs et les joueuses à assumer leur homosexualité. 


Dans une interview livrée à L’Équipière, la gardienne est longuement revenue sur cette publication, et sur ce qu’elle signifiait pour elle : 

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“Parce que je l’aime, déjà. Je pars du principe que je suis sûre que j’ai trouvé la bonne personne. Je n’ai plus envie de me cacher, plus envie de me briser. Je pense que j’ai passé un cap aussi.”

Si la décision de publier cette photo a été mûrement réfléchie, elle reste toutefois “naturelle” pour la joueuse et sa compagne : 

“Le confinement a été un déclic aussi. J’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir. Je n’ai pas posté ces photos avec ma copine parce que les gens ont le droit de savoir, mais juste parce que je n’ai pas peur de dire qui je suis. Dans la réalité je ne me suis jamais cachée. Quand on me demandait ‘il s’appelle comment ?’ je répondais ‘non, elle s’appelle’. Cela me paraissait naturel.”

Surtout, la gardienne française remet en cause les jugements qui existent encore en France sur ce sujet : 

“Ce n’était pas évident de le faire avant en France. En arrivant en Angleterre et même en Espagne, je me suis rendue compte que c’est normal, en fait. Là-bas, je me suis vraiment épanouie. En Angleterre, on ne critique pas. Dans la rue, il n’y a pas un regard de bas en haut. Du coup je me suis sentie en harmonie. […] On a peut-être besoin de plus de temps. Dans d’autres pays, j’ai plein d’amis, hétéro, homo, célibataires, et, en fait, on ne se pose pas cette question. Et c’est ce que j’aimerais pour la France : qu’on ne se pose plus cette question. Je reviens à ce que je disais : j’en parle maintenant pour ne plus en parler après. “