Pourquoi la finale d’Europa League va être complètement folle

Pourquoi la finale d’Europa League va être complètement folle

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Par Antoine Bonnet

Publié le

Le Parc Saint-Jacques de Bâle accueille ce soir la finale d’Europa League qui oppose Liverpool au FC Séville dans un match qui devrait tenir toutes ses promesses.
Alors que tous les grands championnats nationaux sont arrivés à leur terme, quelques échéances importantes devraient nous permettre de préparer l’Euro de la meilleure des manières. À dix jours de la finale de C1, c’est bien sa petite sœur qui est aujourd’hui mise à l’honneur. Car ce soir, deux grosses écuries s’affrontent pour dominer le football européen en attendant le Real-Atlético de la semaine prochaine.

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Dernière chance de disputer la C1 la saison prochaine

Depuis la saison 2014-2015, l’UEFA offre un aller simple pour la C1 au vainqueur de l’Europa League. Et si l’on se penche sur le parcours de Séville et de Liverpool en championnat, pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’il s’agit ici de leur dernière chance de décrocher un billet pour la plus grande compétition européenne. Malgré un Kévin Gameiro en feu cette saison, les Sevillistas ont terminé l’exercice 2015-2016 a une bien décevante 7e place, coincés entre le Celta Vigo et Malaga, c’est moche.


De leur côté, les Reds ont dû composer une bonne partie de la saison sans Daniel Sturridge, leur atout offensif numéro un depuis le départ de Luis Suarez en 2014. Après un début de saison compliqué, Jürgen Klopp a pris les choses en main à partir du mois d’octobre pour mener Liverpool à la 8e place du classement de Premier League. Pas foufou non plus quand on connaît le puissance de l’effectif des Reds.
Le match de ce soir devrait donc ressembler à un duel de morts de faim entre des joueurs frustrés qui n’attendent qu’une chose, remporter le titre qui leur permettra d’entrer sur la pelouse accompagnés de l’hymne de la C1 dès la saison prochaine.

L’esprit des Reds

Cette année, Liverpool a profité de l’Europa League pour marquer les esprits et confirmer que le fighting spirit anglais était toujours d’actualité. On peine encore à se remettre du Liverpool-Dortmund renversant et de la démonstration dès le tour suivant face à Villarreal. Liverpool est capable de tout et dispose en plus de ça de nombreuses pépites offensives. Parce que Philipe Coutinho marche sur l’eau, Roberto Firmino peut en faire autant (s’il le veut bien), Adam Lallana règne sur son couloir et Christian Benteke pourrait avoir la bonne idée de retrouver la grinta qui faisait de lui un joueur incontournable.


Emmenés par le coach le plus spectaculaire de Premier League, les Reds s’appuieront sur l’indéfectible soutien de leurs fans pour nous régaler ce soir. Alors qu’ils ont échoué aux tirs au but en finale de la League Cup en février dernier, les Reds semblent fin prêts pour repartir avec le seul et unique titre de leur saison.

Séville dans son jardin

S’il y a bien une écurie indissociable de l’Europa League, c’est bien le FC Séville. Le club a en effet remporté la compétition à quatre reprises sur les dix dernières années (2006, 2007, 2014, 2015), devenant ainsi le plus titré de la compétition. Et à chaque fois, les joueurs du FC Séville nous ont offert des finales dignes de ce nom avec du suspense, du jeu, des buts et parfois même des séances de tirs au but. On n’en demandait pas tant mais vu les prestations qu’ils nous ont offertes jusqu’ici, on n’ose même pas imaginer ce que les hommes d’Unai Emery nous réservent pour la grande finale de ce soir.


D’autant plus qu’au classement des équipes les plus titrées d’Europa League, la Juve, l’Inter et Liverpool emboîtent le pas des Sévillans avec trois succès au compteur. Inutile donc de préciser qu’en cas de victoire, les Reds reviendraient ce soir à hauteur du FC Séville. De quoi ajouter la petite touche de motivation supplémentaire qui peut faire toute la différence. Mais en avaient-ils vraiment besoin ?

La France à l’honneur

Malgré l’absence du grand Mamad’ et la blessure de Benoît Trémoulinas, la finale de ce soir sera l’occasion de retrouver d’anciennes têtes qui ont marqué le championnat de France. L’ancien Lyonnais Dejan Lovren et Grzegorz Krychowiak, passé par Bordeaux, Reims et Nantes, devraient débuter cette rencontre à l’accent français, au même titre que les anciens Bleus et Bleuets qui constituent la colonne vertébrale du FC Séville.
Adil Rami retrouve le niveau qui a fait de lui un international tricolore, Timothée Kolodziejczak pourrait pointer le bout de son nez, Steven N’Zonzi confirme à 27 ans tous les espoirs placés en lui au début de sa carrière et le dictionnaire n’offre pas d’adjectifs assez puissants pour définir la saison de Kévin Gameiro. Et ça, le stade Ramón Sánchez Pizjuán l’a compris depuis bien longtemps.


Faute de voir un club français performer dans cette compétition, on remercie chaleureusement ces deux équipes qui placent le football français au premier plan. Avec l’ambiance, la tension et les talents de ce soir, tous les ingrédients sont réunis pour nous offrir une rencontre inoubliable.