Boris, poursuiveur : “Il faut avoir beaucoup d’autodérision pour faire du quidditch”

Boris, poursuiveur : “Il faut avoir beaucoup d’autodérision pour faire du quidditch”

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Par Lucie Bacon

Publié le

On s'est entretenus avec Boris, poursuiveur de quidditch !

À l’occasion des 20 ans de la sortie du film Harry Potter à l’école des sorciers, retour sur une saga qui a forgé la pop culture.

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Boris, bientôt 22 ans, est toute la semaine à l’École de Théâtre Physique de Strasbourg. Mais le week-end, il se transforme en poursuiveur. Ce terme ne vous dit rien si vous n’avez pas lu ou vu la saga Harry Potter. Mais pour ceux qui connaissent, ça fait tilt : Boris fait du quiddicth.

Avant de participer à sa première Coupe de France de quidditch avec son équipe des Valkyries de Strasbourg, en février dernier, le jeune homme nous avait raconté sa passion pour ce sport très physique et définitivement pas comme les autres.

Konbini Sports ⎜ Depuis combien de temps fais-tu du quidditch ? Comment cela t’est venu ?

Boris ⎜ Depuis que je suis arrivé à Strasbourg, en novembre dernier. Je l’ai découvert quand j’étais ado, je participais à une émission sur Harry Potter, le Potter Show. C’était le début de ce sport en France, en 2012 à peu près, et depuis le sport a énormément évolué, notamment avec des règles sur le Vif d’or et sur la taille du terrain.

Alors justement, comment cela se joue ?

Il y a environ 150 pages de règles ! Les batteurs, qui doivent lancer les cognards, ne jouent pas avec une batte, mais avec un ballon de balle américaine : il y en a 3 et quand on se fait toucher par le cognard, on doit retourner aux anneaux et simuler une chute. On ne joue pas avec un balai mais un tube en PVC, c’est moins cher et moins dangereux.

Pour le Vif d’or, c’est le même principe mais dans la vie réelle, c’est un joueur neutre, qui n’appartient pas aux deux équipes, qui entre à la 18e minute avec une balle de tennis dans une chaussette dans son dos, que les attrapeurs doivent saisir. Il y a des règles qui pimentent le jeu, le match se termine quand le Vif d’or est attrapé.

Il y a une fédération internationale, mais la fédération française n’est pas encore reconnue par le Ministère des Sports, il n’y a qu’environ 500 adhérents.

Ça doit être très physique, à quel poste joues-tu ?

Je suis poursuiveur, mais je suis aussi formé en tant qu’attrapeur. C’est très, très physique, oui, mais on a droit aux remplacements illimités, donc il y a un changement toutes les 3 ou 4 minutes.

Comment t’es-tu préparé pour cette Coupe de France ?

On a un entraînement par semaine, le dimanche, où on travaille vraiment sur des phases techniques. À côté, j’essaye de courir une ou deux fois par semaine et je fais du yoga, mais il y a d’autres écoles, chacun fait ce qu’il veut.

Comment va se passer cette Coupe de France ?

Il y a 13 équipes réparties en 3 poules, les phases finales ont lieu dimanche. Ils ont équilibré les poules selon les niveaux pour ne pas qu’il y ait une poule de la mort car il y a des équipes très fortes, comme les Titans de Paris, les tenants du titre, ils l’ont remportée 4 fois.

Tu avais déjà participé à des compétitions de quidditch ? Comment tu te sens à la veille de cette compétition ?

C’est ma première compétition de quidditch, mais aussi mon premier match contre une autre équipe… Je suis impatient, j’ai envie d’en découdre ! Le stress, j’arrive à le gérer grâce au théâtre, mais là j’ai envie de gagner.

Que disent les gens autour de toi quand tu leur dis que tu fais du quidditch ?

Forcément, les gens rigolent : il faut avoir beaucoup d’autodérision pour faire du quidditch, il ne faut pas prendre ça trop au sérieux. Quand les gens ont un minimum d’intérêt, tu leur expliques, tu leur montres des vidéos et ils se rendent compte que Harry Potter, c’est un peu loin de tout ça !