Bauthéac raconte sa galère après l’usurpation de son identité par un djihadiste présumé

Bauthéac raconte sa galère après l’usurpation de son identité par un djihadiste présumé

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Par Abdallah Soidri

Publié le

Les voyages en avion ne sont plus les mêmes pour Éric Bauthéac.

Pour la majorité d’entre nous, les contrôles aux frontières sont une simple formalité. Mais pour Éric Bauthéac, c’est devenu un véritable calvaire depuis que son identité a été usurpée par un homme parti grossir les rangs de l’organisation terroriste de l’État islamique.
Pour l’ancien joueur de Dijon, Nice et Lille, tout a commencé en 2017 au moment de son transfert dans le club de Brisbane, en Australie, quand son visa tarde à arriver. “À l’époque, on avait trouvé ça bizarre, mais on ne savait pas pourquoi”, raconte-t-il au quotidien Le Bien public. Après son arrivée sur place, les événements prennent une tournure étrange, mais pas de quoi l’inquiéter pour autant :

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“Je me fais arrêter par la douane. On checke mon passeport pendant cinq-six minutes. Normalement, tu arrives, tu donnes ton passeport, ils le scannent et tu pars. Sur le coup, je me dis qu’ils sont longs ces Australiens, mais pas plus.”


Ce n’est qu’à son retour en France, du côté de Nice, à l’été 2018 que Bauthéac, qui évolue à Chypre désormais, apprend que son identité a été usurpée par un terroriste présumé. D’après des informations de L’Équipe, la photo du joueur a été utilisée par les services de renseignements français pour illustrer l’identité de l’usurpateur.
Le fait que la photo du vrai Bauthéac ait été enregistrée dans cet album reste inexplicableNormalement, il y aurait dû y avoir celle de son usurpateur. Là-dessus, je n’ai pas d’explication“, détaille un haut fonctionnaire au quotidien sportif. Si cette erreur a été corrigée, les ennuis continuent pour le joueur. Malgré une plainte l’an dernier, cela ne l’a pas empêché d’être bloqué lors d’une escale à l’aéroport de Francfort. Une situation qui agace terriblement le natif du Gard :

“J’ai refait mon passeport, ma carte d’identité, j’ai toujours la plainte avec moi. Derrière, je n’ai aucune solution. Tant qu’il ne sera pas arrêté, je serai toujours emmerdé. Ce n’est pas possible, je ne vais pas faire ça toute ma vie.”