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À 60 ans, le vice-président du Surinam a disputé un match de la Ligue de la Concacaf

À 60 ans, le vice-président du Surinam a disputé un match de la Ligue de la Concacaf

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Capture d’écran Twitter

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Par Konbini Sports

Publié le

Son équipe a perdu 6-0.

L’actuel vice-président du Surinam et ancien guérillero Ronnie Brunswijk, âgé de 60 ans, a disputé mardi le 8e de finale aller de ligue de la Concacaf avec l’Inter Moengotapoe, dont il est le président et propriétaire, face au CD Olimpia du Honduras à Paramaribo. 

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Portant le numéro 61 (sa date de naissance 1961), Brunswijk, qui arborait aussi le brassard de capitaine, a joué 54 minutes lors de cette cinglante défaite 6-0 à domicile face aux Honduriens.

Ronnie Brunswijk jouait notamment en attaque aux côtés de Damian Brunswijk, numéro 10 et membre de sa famille. Il dispute régulièrement des matches de son équipe. “Ronnie Brunswijk (vice-président du Surinam et président de l’Inter Moengotapoe) devient le joueur le plus âgé (60 ans et 198 jours ) à disputer un match international de clubs”, a affirmé sur twitter le célèbre commentateur sportif “MisterChip”.

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M. Brunswijk ne participera pas au match retour au Honduras, ne se risquant pas à voyager en raison de ses problèmes judiciaires. La Concacaf a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête, au lendemain du match auquel a participé Ronnie Brunswijk, ensuite vu distribuant de l’argent aux joueurs de l’équipe adverse.

“Nous sommes extrêmement préoccupés par le contenu d’une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et qui soulève des questions d’intégrité potentielles concernant le match de la ligue de la Concacaf entre l’Inter Moengotapoe et le CD Olimpia“, a indiqué la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes. 

Ancien sergent de l’armée, Brunswijk avait pris les armes devenant un chef rebelle contre le dictateur Desi Bouterse dans les années 1980. Riche homme d’affaires, il a été condamné pour trafic de drogue par contumace à 8 ans de prison en 1999 par la justice néerlandaise (l’ancienne puissance coloniale) et à 10 ans par la justice française mais le Surinam n’extrade pas ses ressortissants. 

Elu député en 2005, il s’était récemment allié avec l’ancien ministre de la Justice du Surinam, Chandrikapersad Santokhi, chef de la principale organisation politique d’opposition.  M. Santokhi a été élu par acclamation en juillet 2020 président et Brunswijk, vice-président par le Parlement pour un mandat de cinq ans à la tête de ce pays de quelque 600.000 habitants, frontalier avec la Guyane française, exportateur d’or et de pétrole.

AFP