Voici nos crushs de début de saison en Ligue 1

Voici nos crushs de début de saison en Ligue 1

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REUTERS/Denis Balibouse

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Par Tidiany M'Bo

Publié le

Parce qu’il a suffi de trois petits mois pour que notre cœur chavire devant tout ce spectacle retrouvé.

Plus de buts (2,87 par match, en moyenne), des équipes tournées vers l’offensive, des stades vivants (parfois un peu trop) et une lutte acharnée à tous les étages… C’est un fait, la Ligue 1 nous séduit à nouveau, après tant d’années à nous irriter par sa monotonie. Que ce soit les clubs ou les joueurs, certains d’entre eux ont contribué à rendre ce début de saison particulièrement excitant à suivre. Et parce que neuf journées, c’est presque un quart du championnat qui est joué (eh oui, déjà…), on peut se permettre de faire un premier bilan positif.

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Voici, pêle-mêle, un petit florilège de toutes ces réjouissances.

Le Racing Club de Lens

“C’est le football qui me parle, c’est un football contagieux.” Quelle meilleure formule que celle adressée par Thierry Henry à Franck Haise, coach des Sang et or, au sortir d’une victoire probante à Monaco (2-0) fin août ? Et le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France n’est pas le seul à être séduit.

Il faut dire que s’asseoir devant les matches de Lens, depuis quelques mois, c’est l’assurance ou presque de passer un bon moment, à l’image du Marseille-Lens spectaculaire de fin septembre (3-2). Aboutie collectivement, l’équipe nordiste met en valeur des individualités plus ou moins attendues à ce niveau (Clauss, Fofana, Kakuta…). Une recette gagnante qui permet au RCL d’allier attractivité et compétitivité, puisque le club occupe pour l’instant la deuxième place au classement.

Le Clermont Foot 63

Nombreux sont les clubs à renier leur identité et leur approche du jeu une fois leur ticket validé pour l’élite française. Un écueil d’autant plus difficile à éviter lorsqu’il s’agit de votre tout premier passage en première division. Et pourtant, en dépit de quelques piqûres de rappel, comme ce 6-0 encaissé à Rennes ou ce revers quelque peu cruel, à domicile contre Monaco (2-3), Clermont contribue, à son niveau, à faire souffler ce vent de fraîcheur sur notre championnat.

L’état d’esprit incarné par un coach, Pascal Gastien, qui prône le jeu avant tout, met en valeur quelques belles trouvailles, comme le Kosovar Elbasan Rashani (quatre buts, une passe décisive) et le Guinéen Mohamed Bayo (cinq buts, 2deux passes décisives), déjà meilleur buteur de Ligue 2 l’an passé.

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Le Football Club de Nantes

Non, vous ne rêvez pas, on a bien mis Nantes, le club dirigé par la famille Kita et coaché par Antoine Kombouaré, dans nos crushs. Parce qu’il y a un temps pour se moquer, et un autre pour admettre. Et ne pas reconnaître le travail réalisé par l’ancien coach de Valenciennes et du PSG, qui a récupéré une équipe composée de bric et de broc, sportivement à la rue, pour la sauver puis la placer (même temporairement) dans la première partie du classement, ça reste notable. Surtout quand, à la surprise générale, la forme est loin d’être infamante : Nantes est, après le PSG, l’équipe qui génère le moins de matches nuls, et certains joueurs comme Simon (cinq passes décisives) et Blas (cinq buts) confirment sa valeur.

Bamba Dieng

Inconnu du grand public il y a encore moins d’un an et un occulte match de Coupe de France remporté un mercredi après-midi par l’OM à Auxerre, le jeune Sénégalais a changé de statut. L’absence de Milik et le départ de Benedetto lui ont ouvert les portes de l’attaque olympienne, et Dieng s’y est engouffré avec talent et culot, à l’image de sa rencontre à Monaco, durant laquelle il a montré toute sa personnalité. Mobile, rapide, celui qui est issu de l’institut Diambars au Sénégal compte déjà trois buts cette saison, un départ canon qui lui a valu sa première sélection avec les Lions de la Terenga.

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Achraf Hakimi

Au sortir d’un été où le PSG s’est offert l’un des meilleurs joueurs de l’Histoire (Messi), le MVP du dernier Euro (Donnarumma) et l’un des meilleurs défenseurs de la décennie passée (Ramos), c’est le Marocain qui crève l’écran. Venu combler un manque récurrent au PSG sur le poste de latéral droit, Hakimi devrait rentabiliser sans souci les 60 millions d’euros investis par le club de la capitale. À le voir débouler ainsi sur son aile droite pour alterner participation offensive et replis assidus, il y a parfois de quoi être essoufflé depuis son canapé.

La jeunesse rémoise

À Reims, la jeunesse a pris le pouvoir et elle est incarnée par deux joueurs : Ilan Kebbal, 23 ans, et Hugo Ekitike, 19 ans. S’ils sont encore utilisés avec parcimonie par leur entraîneur Oscar Garcia, les deux espoirs font régulièrement l’étalage de leur talent depuis le coup d’envoi de la saison. Impliqués chacun dans quatre buts, ils confirment la capacité du club à mettre en valeur des jeunes pousses, comme ce fut précédemment le cas de Nathanaël Mbuku et El Bilal Touré.

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Amine Gouiri

Pour ce qui doit être la saison de la confirmation, l’attaquant niçois poursuit sur sa lancée du dernier exercice où il s’était révélé au plus haut niveau. Sans un petit passage à vide et deux penalties ratés contre Monaco puis à Lorient, il serait peut-être même en tête du classement des buteurs, lui, le joueur le plus décisif depuis le début de saison (cinq buts, trois passes décisives) à égalité avec Ludovic Ajorque. Malgré la sévère concurrence qui s’installe en attaque à Nice (Dolberg, Delort, Kluivert, Stengs), Gouiri maintient la cadence et s’affirme comme l’un des joueurs à suivre assidûment chaque week-end.

Téji Savanier

Le Montpelliérain est un artiste à temps plein, et le voir évoluer avec autant d’aisance technique malgré le physique d’un demi de mêlée suscite notre continuelle admiration. Le meilleur passeur de L1 en 2018-2019 avec Nîmes n’a rien perdu de sa vista dans l’Hérault. Et malgré le récent départ de ses principaux bénéficiaires d’attaque, Andy Delort et Gaëtan Laborde, Savanier continue de régaler avec déjà trois offrandes au compteur (pour deux buts). Alors merci, Couille (c’est son surnom, oui).

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Lucas Paqueta

Et si l’actuel meilleur joueur de Ligue 1 n’évoluait pas au PSG ? À regarder de près ce que propose Lucas Paqueta depuis le mois d’août (et même avant), il n’est pas saugrenu de poser la question. Le Brésilien semble prendre une dimension supérieure à chaque rencontre, avec un impact statistique (quatre buts, une passe décisive) qui ne suffit pas à quantifier son apport considérable sur le jeu lyonnais. Technique, décisif, mais aussi travailleur, l’ancien de Flamengo semble avoir trouvé, à 24 ans, sa vitesse de croisière, à tel point qu’il est aussi devenu un titulaire en sélection. Du bonheur pour les yeux.

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