Tordre du métal avec son nez : le retour en force du Thien Mon Dao, art martial vietnamien

Tordre du métal avec son nez : le retour en force du Thien Mon Dao, art martial vietnamien

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Par Konbini Sports

Publié le

Cela permettrait de "mieux voir la vie, de renoncer à ses erreurs pour viser de meilleures choses".

Tordre d’épaisses tiges de métal à la seule force du nez, du torse ou du crâne : ces démonstrations de force sont à la base du Thien Mon Dao, un art martial séculaire qui connait un regain de popularité au Vietnam.
Plusieurs dizaines de combattants, kimono bleu satin et serre-tête jaune sur la tête, s’entraînent dans la cour d’un temple de la périphérie de Hanoï. Ils exécutent devant leur maître une chorégraphie parfaitement orchestrée, mêlant auto-défense, kung-fu et maniement des armes. Puis, un disciple affronte, seul, plusieurs assaillants, sabre à la main, tandis qu’un autre fait plier une tige de métal avec son nez.

Grâce à ces démonstrations de force organisées aux quatre coins du pays, la pratique séculaire du Thien Mon Dao (la voie du paradis), a le vent en poupe au Vietnam.  
On recense plusieurs milliers d’adeptes et plusieurs clubs ouvrent chaque année dans la capitale, raconte à l’AFP le maître Nguyen Khac Phan, qui enseigne cette discipline depuis 30 ans. Cela permet de “mieux voir la vie, de renoncer à ses erreurs pour viser de meilleures choses”, affirme-t-il.
Le combattant Thang était bagarreur et accro aux jeux. Ses parents l’ont poussé de force vers cet art martial. “J’ai appris à exprimer mes idées, à me déplacer, à me comporter correctement”, relève le jeune homme, aujourd’hui âgé de 28 ans.
Avec 18 niveaux différents et sept couleurs de ceinture, le Thien Mon Dao est ouvert aux pratiquants de tous âges, garçons et filles. “En Asie du sud-est, on pense que les filles doivent être douces et ne sont pas aptes à apprendre les arts martiaux. Mais je vois les choses différemment”, explique Vu Thi Ngoc Diep, 16 ans, qui s’adonne à cet art martial pour lutter contre les préjugés encore en cours dans son pays. 
AFP

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