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On a classé (objectivement) les sports qui nous ont traumatisés au collège

On a classé (objectivement) les sports qui nous ont traumatisés au collège

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© Maria Garron/Flickr

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Par Julie Morvan

Publié le

L’acrosport a évidemment une place de choix dans ce classement.

Ah, l’EPS… Nombreux sont ceux qui ont des souvenirs cuisants de ces cours de sport matinaux à base de vestiaires odorants et de chasubles restés dans leur jus depuis des décennies. Parce qu’ils nous auront marqués à tout jamais, on a décidé d’en faire un top.

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#8. L’ultimate

Oui, ce terme a été inventé uniquement pour donner l’impression que le frisbee, c’est hyperstylé. Il fallait saisir ces disques fatigués, ébréchés, voire mordillés (?) et les lancer en arabesque grâce à un savant mouvement de poignet. En théorie… mais en pratique, personne n’arrivait à reproduire ledit mouvement, alors on les envoyait n’importe comment, certains se mettaient à shooter dedans par dépit et il y en avait toujours un qui finissait éborgné.

#7. La thèque

Oui, vous aviez presque oublié cette sorte de base-ball pour enfants. On sortait dans la cour, on posait des plots de toutes les couleurs pour former un circuit et notre salut dépendait de notre habilité à taper avec notre batte dans la balle qu’on nous envoyait. En quelques secondes, il fallait courir au plot le plus proche – ou même celui d’après, pour les plus téméraires. Une fois sur deux, ceux qui étaient au plot suivant captaient trop tard qu’il fallait bouger, alors on se retrouvait entre deux bases… et c’était l’élimination. Sympas, les potes.

#6. Le tennis de table

Encore un nom de substitution pour désigner un sport beaucoup moins ouf : le ping-pong. Le prof nous filait des raquettes (une fois sur deux, la face rouge à picots était décollée, on ne sait pas pourquoi) et on se répartissait par tables. Le fameux ping-pong en ascenseur, aussi humiliant que frustrant. L’écart se creusait très rapidement entre les boss de la raquette, qui montaient en poule n° 1, et les autres. Seuls les gauchers réussissaient à tirer leur épingle du jeu en déstabilisant leurs adversaires. Les Nadal du tennis de table.
Variantes : le badminton et tous ces sports de raquette qui impliquaient un classement par victoire de match.

#5. Le cross

Un long couloir sans fin qui nous épuisait à petit feu. Comme par hasard, les profs décidaient toujours de caler les séances aux pires saisons : hiver glacial, pluie intempestive ou soleil cuisant… La météo n’était jamais au rendez-vous. Il y a ceux qui partaient à toute berzingue loin devant et qu’on ne revoyait jamais ; le gros du peloton, qui se serrait les coudes et transpirait en chœur ; et les retardataires qui traînaient derrière, guettant la moindre inattention du prof pour passer de la course à la marche rapide. Sans oublier ceux qui disparaissaient mystérieusement de la piste pour réapparaître à la fin du cours tout sourires.

#4. Le saut de haies

Sûrement la discipline qui a causé le plus d’accidents (et le plus de traumatismes). Courir sur une ligne droite, ce n’est déjà pas facile mais si, en plus, on y ajoute des obstacles… À part si l’on se retrouve au beau milieu de la jungle à devoir passer par-dessus un tronc d’arbre pour échapper à un félin enragé, savoir franchir une haie ne sert pas à grand-chose. Pensée à tous ceux qui n’ont pas une coordination parfaite et ne relevaient pas la jambe de rappel à temps, aux plus petits dont la taille ne permettait pas une grosse marge de manœuvre dans le saut et qui se ramassaient systématiquement, à tous les autres blessés qui finissaient à l’infirmerie.
Variantes : le saut en hauteur et le saut en longueur – bref, tout ce qui impliquait de quitter le sol volontairement à la seule force des jambes.

#3. Le relais

L’enfer sur terre. À la fin on n’avait plus de jambes, plus de poumons et plus aucune envie de courir. Déjà, il y avait la pression de devoir atteindre son partenaire sans lui foncer dedans et lui filer le témoin sans le faire tomber. Les plus maladroits se souviennent de l’angoisse que c’était de courir à toute vitesse, le bâton bien serré dans la main. En plus, il fallait être à la hauteur de son équipe : les plus lents étaient souvent choisis au milieu de la compétition et les plus rapides réservés à la fin pour piquer le sprint final vers la victoire. Lorsqu’on avait le malheur de se faire dépasser sans difficulté par un adversaire, c’était quasi impossible de le rattraper ensuite (malgré tous les encouragements de la terre).

#2. La gym

La gym nous laissait seul face à notre manque de souplesse. Pendant que les champions enchaînaient roues, rondades et saltos sur le tatami, on essayait maladroitement de faire un ATR contre le mur sans se casser le dos. Sans oublier l’atelier poutre, où l’on perdait tous nos repères alors qu’on était juste à 50 centimètres au-dessus du sol… Quant aux barres fixes et aux barres asymétriques, on les zieutait de loin sans oser y aller. Les plus courageux s’y attaquaient avec leurs mains pleines de talc et manquaient de justesse de tomber sur la tête. On n’évoquera pas le saut de cheval, sûrement inventé par des fans d’équitation en manque de sensations fortes.

#1. L’acrosport

La pire discipline sportive scolaire, toutes catégories confondues. Pourquoi se mettre la honte seul quand on peut le faire à plusieurs ? Rien que les figures faisaient peur : on devait choisir notre supplice sur des grilles où des enfants mal dessinés s’escaladaient les uns les autres en défiant les lois de la gravité. Puis franchement, quand il fallait faire cette fameuse pyramide, c’était toujours les mêmes qui étaient choisis pour être porteurs et voltigeurs. Bon, au moins, ceux qui restaient par terre à quatre pattes ne risquaient pas grand-chose, contrairement à ceux qui escaladaient le dos de leurs camarades. Quelle humiliation de devoir passer devant toute la classe pour reproduire une figure qui avait une chance sur deux de s’écrouler… S’il y a bien un sport à abolir, c’est celui-ci.