Entretien avec Erminig, la mascotte du Stade Rennais : “J’ai la chance d’être ambidextre, comme Ousmane Dembélé”

Entretien avec Erminig, la mascotte du Stade Rennais : “J’ai la chance d’être ambidextre, comme Ousmane Dembélé”

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Par Lucie Bacon

Publié le

On les voit chaque semaine au bord du terrain, mais que sait-on vraiment d’elles ?
Les mascottes font partie intégrante de la vie d’un club, et on a donc décidé de percer leurs mystères au travers d’entretiens sur leur vie, leur boulot, leurs passion. 
Premier épisode de cette nouvelle série avec Erminig, la mascotte du Stade Rennais


Football Stories ⎢ Salut Erminig ! Quel âge as-tu ? Depuis quand es-tu la mascotte de Rennes ?
Erminig ⎢ Je suis né d’une relation amoureuse secrète entre le magicien Merlin et la fée Viviane il y a très longtemps. J’ai grandi en forêt de Brocéliande avant que le Stade Rennais me recrute il y a maintenant 8 ans.
Comment es-tu devenue la mascotte de Rennes ? Tu as passé un concours, un casting ? Pourquoi le club t’a choisi ?
En 2011, Pierrick Hiard, de la cellule de recrutement de l’époque, a repéré mon talent. J’ai la chance d’être ambidextre, comme Ousmane Dembélé. Mon jeu de tête, dû à une surface prédominante, est également un vrai atout pour moi. Je pratique depuis 8 ans un programme de remise forme, qui a fait un peu changer mon physique par rapport à mes débuts.
Comment garde-t-on un si beau pelage ? Quel entretien cela demande ?
C’est très simple. Premièrement, je n’écoute pas les conseils de Jérémy Gamard, un de nos deux speakers. Ensuite, j’effectue deux brossages quotidiens d’environ deux heures. Je dois aussi effectuer au moins un bain par semaine avec un shampooing au pH neutre, sans colorants et sans parabènes.

As-tu une famille mascotte ?
J’ai deux soeurs hermines qui ont aussi évolué sous les couleurs Rouge et Noir, Route de Lorient, durant les années 90. Les plus anciens s’en souviennent.
Est-ce qu’on te reconnaît dans la rue ?
Bien sûr. On me demande souvent des photos et même des autographes. C’est la rançon de la gloire. C’est ça, être une star.
Peux-tu nous raconter ton quotidien ? Que fais-tu les jours où il n’y a pas de matches ? Tu t’entraînes comme les joueurs ?
Comme dit plus haut, je suis un programme de remise en forme mais je crois être trop friand des douceurs bretonnes pour que je puisse un jour fouler officiellement la pelouse du Roazhon Park. Je me contente des animations liées autour des matches. Et au final, c’est ce qui me rend heureux.

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“Hatem Ben Arfa est venu me faire un câlin et m’a dit qu’il avait déjà entendu parler de moi”

Et comment se passent les jours où il y a match ? Que manges-tu avant ? Des pâtes ?
Je sors toujours de mon jardin, le Roazhon Park, où je vis, environ 2h avant le coup d’envoi. Je passe par la pelouse et arrive au Village Animations où on accueille les joueurs sur le tapis rouge. Que ce soit avant ou après le match, j’aime bien aller aux différents stands goûter les galettes-saucisses pour m’assurer que ce délicieux goût reste identique. C’est mon pêché mignon. Et je crois que cela se voit.
D’ailleurs, que mange une mascotte ?
Les mascottes en général, je ne sais pas. Mais moi, c’est la galette-saucisse. Nature, bien évidemment. Et j’aime bien les tripes de Caen, les rillettes du Mans et surtout les canaris, quand ils sont bien bouillis.
Comment s’est passée ta rencontre avec Hatem Ben Arfa ?
Elle s’est faite le même jour que celle avec Mbaye Niang, en avant-match contre les Girondins de Bordeaux (victoire 2-0). Elle s’est bien passée, dès qu’il m’a vu, il est venu me faire un câlin et m’a dit qu’il avait déjà entendu parler de moi.


De quel joueur es-tu le plus proche ?
J’ai cette chance d’être proche de tous les joueurs du Stade Rennais, mais pas seulement. Que ce soit avant, pendant ou après le match, j’aime sentir cette proximité avec l’ensemble des salariés du club et des supporters.
As-tu une belle anecdote à nous raconter avec un joueur ?
Tu sais Lucie, je suis tenu au secret professionnel, je ne peux pas tout te raconter.
Est-ce que vous faites des meetings entre mascottes ? Avez-vous un groupe Facebook, un syndicat des mascottes ? Ou est-ce la guerre entre vous toutes ?
Il y a trop peu de mascottes en France. Les mascottes ne sont pas assez présentes comme on peut le voir dans d’autres pays. Moi, j’ai la chance d’évoluer au Stade Rennais et de m’y amuser. Mon rêve serait de faire un rassemblement des mascottes de France, avec pourquoi pas, une sorte d’Olympiade. Ce serait top, non ?

As-tu des amies ou ennemis mascottes ?
Je m’entends bien avec Grayou, la mascotte du FC Metz. Sinon, je n’ai pas spécialement d’ennemi. J’aurais pu citer Riri le Canari, mais il est gentil. Et on se sent comme à la maison chez lui.
À quoi reconnaît-on une bonne mascotte ?
À l’amour et la reconnaissance que ses propres supporters lui apportent, je pense.
Est-ce qu’il y a un mercato des mascottes ? Souhaites-tu évoluer un jour dans un grand club européen comme le Barça ou le Real ?
Non. Je suis bien ici et je ferai toute ma carrière ici. O Breizh, ma Bro.
As-tu un message à faire passer à toutes les jeunes mascottes qui rêvent d’intégrer un club professionnel ?
Je leur conseille de beaucoup travailler et d’y croire parce qu’on ne va pas se le cacher, c’est le meilleur poste du monde.