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Comment réaliser le salto d’Aubameyang ?

Comment réaliser le salto d’Aubameyang ?

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Par Maxime Lavoine

Publié le

Sacré meilleur joueur africain 2015, Pierre-Emerick Aubameyang a claqué but sur but. Et du coup, salto sur salto. Un gymnaste nous en parle.

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L’entraînement à suivre

Commençons de façon positive : vous êtes tous des Aubameyang en puissance. L’athlétique garçon l’affirme, du haut de ses quatre ans de pratique :

Ce n’est pas compliqué. Tout seul, en autodidacte, on peut y arriver en six mois. Facile. Il faut simplement un travail régulier.

Cela semble à la fois trop facile et trop exigeant, alors nous grattons : tous les jours ? Oui, si vous le pouvez. Ou au moins trois à quatre fois par semaine”. Maintenant que le voile est levé à propos du “comment” et du “combien de temps”, il reste un point à éclaircir : où ? Encore une fois, nul besoin de beaucoup de matériel et de conséquents moyens financiers.

Avoir un tapis de gym c’est mieux, sinon il est possible de s’entraîner sur l’herbe. C’est ce qu’il y a de moins dangereux.

Les risques et conséquences physiques

“C’est dangereux”. La réponse laconique traduit bien la fermeté et l’importance de faire attention. D’ailleurs, Enzo s’empresse d’ajouter qu’il  y a “toujours un risque”. Surtout pour un footballeur comme Pierre-Emerick Aubameyang, “s’il est déjà fatigué par le match…” Sans surprise, ce geste spécial “fatigue les jambes” et représente “un danger, même pour quelqu’un qui sait le faire, s’il prend une mauvaise impulsion ou s’il ne groupe pas suffisamment”. Sans toutefois envisager le pire (retomber sur la tête).
“En groupant mal, on peut se mettre les genoux dans son propre nez” nous raconte l’ancien pensionnaire du club de gym de Vélizy-Villacoublay (78). On imagine la réaction de l’entraîneur, voyant son joueur blessé après une célébration de but ratée… Et ses genoux, au fait ? Enzo nous rassure, et surtout les coaches : “Si l’on n’a pas de problèmes aux genoux, le salto avant n’a pas de conséquences”.

Alors, le salto d’Aubameyang ?

À notre demande, le jeune gymnaste regarde une vidéo de l’attaquant de Dortmund en pleine célébration. Et la sentence tombe très rapidement :

Il a une assez bonne détente mais il ne le fait pas de manière parfaite. Il ne groupe pas assez et surtout, il n’utilise pas vraiment ses bras.

Devançant notre relance, le châtain aux 18 printemps livre son explication : Je pense qu’il a peur de mal retomber”. Une réaction normale mais pénalisante, car les bras aident au niveau de la vitesse, ce qui donne le temps de faire le tour complet”.

Quelque peu compatissant avec Pierre-Emerick Aubameyang, nous pensons tout haut : “Mais tout le monde a peur, non ?”. Enzo, davantage rompu aux acrobaties que nous, nuance et explique. “En avant, les gens voient ce qu’il se passe. Alors le salto avant fait moins peur qu’en arrière”. Avant de préciser que le salto avant reste malgré tout “bien plus dur” à effectuer.

En arrière, l’impulsion et le jeté de bras sont plus faciles. Et il n’y a même pas besoin d’élan, alors que c’est indispensable pour un salto avant.

En résumé, le Gabonais n’a pas choisi la plus simple des célébrations de but. Ni même le salto le plus simple, en l’occurrence. Inconsciemment guidé par la peur ?