AccueilLifestyle

Comment le Vendée Globe permet-il d’étudier les océans ?

Comment le Vendée Globe permet-il d’étudier les océans ?

Image :

© Alex Thomson Racing/Hugo Boss

avatar

Par Ana Corderot

Publié le

Au-delà de sa visée compétitive, le Vendée Globe participe aussi au développement durable.

Lancés pour un périple long de plusieurs mois, sans escale et sans assistance, les skippers du Vendée Globe parcourent les océans à la voile. Ils s’engagent dans un tour aux quatre coins du monde à la merci des eaux. Si cela peut ressembler à une simple compétition ou à une quête de sensations, sachez que ça va bien au-delà. En effet, cette course à la voile est aussi un moyen de surveiller les océans et trouver des solutions pour protéger l’environnement.
Initiée en janvier 2020 par le Système mondial d’observation de l’océan (Global Ocean Observing System – GOOS) et soutenue par l’Unesco à travers sa Commission océanographique intergouvernementale (COI), la collaboration avec des skippers de l’IMOCA (International Monohull Open Class Association) s’est développée dans le but de contribuer aux études sur le climat, sur les prévisions météorologiques, de prévenir des alertes environnementales et de maintenir la santé des écosystèmes marins.
Pour ce faire, la GOOS a décidé de déployer, chaque année, près de 2 000 instruments d’observation scientifique. On retrouve, entre autres, des flotteurs, profileurs autonomes, bouées dérivantes, robots sous-marins pilotés ou encore des marégraphes (appareils enregistreurs permettant de mesurer le niveau de la mer).
À chaque départ du Vendée Globe, une dizaine de skippers embarquent alors avec quelques-uns de ces instruments. Selon Mathieu Belbéoch, leader d’OceanOPs (pour la coordination et la surveillance des systèmes d’observation météo-océanographiques), les voiliers de courses permettent en fait d’atteindre des zones très éloignées, qui sont d’ordinaire peu parcourues par les bateaux de recherche et ce, toute l’année, même en temps de pandémie. Qui plus est, Belbéoch l’explique, les skippers sont également de “bons ambassadeurs”. En effet, ils ont le pouvoir de rassembler un public assez large et, de fait, de sensibiliser sur la cause environnementale.

À voir aussi sur Konbini

Une initiative en plein essor

Depuis son lancement, cette collaboration a été très bien accueillie par les skippers de l’IMOCA, pour qui la préservation des océans tombe sous le sens. L’un d’eux, Ari Huusela, s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet dans un article de l’Unesco :

“Contribuer au bien-être de la planète concrètement, à travers le déploiement d’une bouée météorologique, représente pour moi une partie importante de cette course. Je suis déjà ambassadeur pour ma chère maison, la mer Baltique, qui a besoin d’actions constantes afin d’être sauvegardée pour les générations futures. La mer Baltique fait partie d’un grand écosystème incluant tous les océans. Les océans qui nous donnent la vie. C’est pour cela que nous devons tous agir.”

À terme, les actions scientifiques menées par ces navigateurs devraient porter leurs fruits. Unis par les aléas météorologiques et le mouvement perpétuel des vagues, les skippers du Vendée Globe continueront d’avancer pour leur victoire, mais également pour la préservation durable des océans.