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Bob Marley et le football : une histoire d’amour et de poésie

Bob Marley et le football : une histoire d’amour et de poésie

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Par Maxime Lavoine

Publié le

“I need it ! Football is freedom !”

“J’en ai besoin ! Le football c’est la liberté !”

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Sûrement le plus bel hommage que le pape du reggae ait rendu au foot. Un propos aussi laconique que puissant. Simple, clair, pur.

“Football is a whole skill to itself”

“Le football est tout un art”

Comme souvent, Bob rapproche le foot de la musique et du reggae. Pour la star des Wailers, le parallèle est évident. Logique, pour un fan du Santos FC et du Roi Pelé.

“Football is a whole world, a whole universe to itself ”

“Le football est tout un monde, tout un univers à part entière”

Fan d’Osvaldo Ardiles, qui remporta la Coupe du Monde 1978 avec l’Argentine, et du football sud-américain en général, Bob Marley avait organisé sa tournée d’alors afin de ne pas rater un seul match. Au point de décaler des interviews pour ne rien rater. Le monde et l’univers de “Tuff Gong” tournaient autour de la musique et du football, manifestement.

“Me love it because you have to be skillfull to play it”

“Je l’aime parce que tu dois être doué pour y jouer”

“We play football as we play music”

“Nous jouons au foot comme nous jouons de la musique”

Tellement accro au ballon rond, Bob Marley aurait même pu dire “pendant que nous jouons de la musique”. Car avant le concert, en coulisse, ou pendant l’entracte, “Natty Dread” tâtait du ballon en permanence, à chaque occasion. Et après le concert, via son agent, il organisait des matches contre des équipes de journalistes locaux ou des membres de maisons de disques. Sans oublier les entraînements quotidiens avec Alan Cole, ancien avant-centre de la sélection jamaïquaine, après les répétitions au studio.

“I have two passions : reggae and football”

“J’ai deux passions : le reggae et le football”

Et le 27 juin 1980 le symbolisa bien. En ce jour précis, Bob Marley réalisa un combo parfait : un concert au stade San Siro, à Milan, et sa plus grosse affluence en concert, 100.000 personnes. Il devait être heureux.

“No human kind could prevent me from playing football”

“Aucun être humain ne peut m’empêcher de jouer au foot”

Seule la mort l’aura arrêté. Il apprit d’ailleurs qu’il souffrait d’un cancer généralisé – souvent attribué à une blessure à un orteil mal soignée et ravivée à plusieurs reprises – après une partie qu’il ne put finir à New-York. Puis il tenta une dernière fois de jouer quelques jours avant sa mort, tant qu’il le pouvait encore. Bob ne pouvait s’empêcher de jouer, contre les indications de ses médecins et proches.

“I love music before i love football. If i love football first, maybe that’s a bit dangerous, because the football is very violent. If a man tackle you hard, it brings feelings of war !”

“J’aime la musique avant le foot. Aimer le foot davantage serait dangereux car il est violent. Si un homme te tacle durement, cela éveille des sentiments guerriers !”

Véritable homme de paix, Bob Marley aura toujours tout fait en ce sens. Ne serait-ce que sa passion du football, sport importé en Jamaïque par les colons britanniques, en est une preuve.