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Les joueurs de rugby pourront changer plus facilement d’équipe nationale

Les joueurs de rugby pourront changer plus facilement d’équipe nationale

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© Stephane Lehner / Unsplash

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Par Konbini Sports

Publié le

Un changement de règlement qui devrait profiter aux petites nations, comme celles des îles du Pacifique.

Changer d’équipe nationale sera bientôt plus simple dans le monde de l’ovalie : World Rugby a approuvé mercredi un assouplissement des règles d’éligibilité pour les internationaux qui devrait profiter aux îles du Pacifique, régulièrement “pillée” par les grandes nations.

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Droit de naissance ou liens familiaux

Dès 2022, un international pourra ainsi “changer une seule fois de fédération, sous réserve de démontrer un lien étroit et crédible avec la nouvelle fédération par le biais du droit de naissance”, a indiqué World Rugby dans un communiqué, après un vote de son conseil.

Le joueur devra remplir plusieurs critères : ne pas avoir disputé de match international lors des trois dernières années précédant la demande, “être né dans le pays de la fédération dans laquelle il souhaite être transféré” ou “avoir un parent ou un grand-parent né dans ce pays”. Chaque demande sera soumise à l’approbation de la commission des règlements de World Rugby, a précisé l’instance dirigeante du rugby mondial.

“Une perte pour le jeu”

À l’heure actuelle, en vertu des règles de World Rugby, l’organe qui régit les lois du jeu, un joueur est “bloqué” dans le seul pays pour lequel il choisit de jouer. Une exception était toutefois possible pour les équipes A dans le cadre de la participation à un évènement olympique. Un tel changement de règle devrait profiter à plusieurs nations modestes sur l’échiquier du rugby mondial, qui pâtissent de l’exode de leurs meilleurs éléments. À commencer par les îles du Pacifique, régulièrement pillées par les grandes nations.

“Tant qu’il y aura une période d’arrêt imposée et que l’on ne pourra pas passer d’une nation à une autre en cinq minutes, je vois plus d’avantages que d’inconvénients”, avait d’ailleurs estimé Wayne Pivac, le sélectionneur néo-zélandais du pays de Galles. Selon lui, le système actuel est une “perte pour le jeu”. “Il y a des joueurs fantastiques des îles du Pacifique qui jouent pour d’autres nations. Leur permettre de revenir (jouer pour leur pays d’origine) après une période d’arrêt ne pourrait que renforcer les nations insulaires, renforcer le rugby mondial et l’intérêt des matches de Coupe du monde”, avait-il encore ajouté.

“Ouvrez les règles d’éligibilité”

Des joueurs aussi avaient soutenu cette évolution, Ngani Laumape en tête. Le centre du Stade français (15 sélections avec les All Blacks entre 2017 et 2020) avait ainsi tweeté “ouvrez les règles d’éligibilité”. Le trois-quart de Bristol Charles Piutau (17 sélections avec la Nouvelle-Zélande entre 2013 et 2015) pourrait ainsi retrouver la sélection tongienne, avec laquelle il a évolué chez les moins de 20 ans. Le troisième ligne Nathan Hughes (22 sélections avec l’Angleterre entre 2016 et 2019) pourrait lui représenter les Fidji, où il est né.

AFP