Black Mirror : aux JO de Tokyo, les journalistes étrangers seront pistés par GPS

Black Mirror : aux JO de Tokyo, les journalistes étrangers seront pistés par GPS

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© Yazan Rihan/Pixabay

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Par Julie Morvan

Publié le

Ils seront surveillés 24 heures sur 24 dans leurs moindres déplacements.

6 000 journalistes, et autant de GPS pour les tracker. Depuis plusieurs mois, la menace d’une aggravation de la situation sanitaire au Japon a clairement plombé l’euphorie des JO, entraînant plusieurs mesures drastiques. Pas de spectateurs étrangers dans les gradins, séjour dans des hôtels présélectionnés par les organisateurs… et la surveillance des journalistes étrangers entrés sur le territoire.

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Selon Eurosport, Seiko Hashimoto, la présidente des Jeux olympiques de Tokyo, aurait déclaré avant une réunion du comité exécutif : “Pour s’assurer que les gens n’iront pas à d’autres endroits que ceux auxquels ils sont autorisés à se rendre, nous utiliserons [le système] GPS pour gérer strictement leur comportement.”

Toute la presse étrangère sera donc constamment géolocalisée. Et ce n’est pas tout : chaque journaliste devra aussi renseigner la liste détaillée des endroits qu’il prévoit de visiter : sites olympiques, hôtels… Le nombre de ces derniers sera d’ailleurs réduit de plus de moitié : de 350, ils passent à seulement 150.

Nous n’avons pas pour l’instant les détails d’un tel dispositif de tracking à grande échelle. Ce qui est certain, c’est que le Japon envoie un message très clair sur la tenue de l’événement et ses conditions dans le but de rassurer la population locale. En état d’urgence sanitaire jusqu’au 20 juin, le pays du Soleil-Levant est confronté à une quatrième vague particulièrement tenace qui fait émettre de sérieux doutes quant au bien-fondé de maintenir les Jeux dans de telles conditions.

Ces derniers mois, 10 000 bénévoles, parmi les 80 000 de l’organisation, ont d’ailleurs démissionné pour manifester leur désaccord. Un syndicat représentant les docteurs titulaires dans des hôpitaux a même adressé un message au gouvernement, expliquant qu’il était “impossible” d’organiser les Jeux olympiques de Tokyo.